Ah 2020. Une année qui résonne de façon si particulière pour chacun d’entre nous. La crise sanitaire, les confinements et les couvre-feu, le port du masque et la distanciation sociale, les difficultés économiques et les complotismes grandissant, parfois au plus près de nous. Oui, définitivement 2020 est une année vraiment pas comme les autres. On se dit qu’une année comme ça, on préférerait la rayer de notre histoire, alors que justement, elle entrera sans doute dans les livres d’Histoire. Et nous pourrons dire que nous y étions, comme l’ensemble de nos contemporains. En ce qui me concerne, l’année 2020 a également été extraordinaire, et à bien des points de vue. Et comme j’ai plutôt eu de la chance, j’espère bien partager mes bonnes ondes avec vous pour communiquer en 2021 !

Confinements, annulations de contrats, mais aussi bonne étoile

Comme tout le monde, j’ai vécu les confinements avec plus ou moins de bonne humeur. Mes amis et ma famille m’ont manqué et me manquent encore. Et visiblement, le retour à la normale n’est pas encore pour demain.

Comme des milliers de professionnels, j’ai également subi les aléas de la crise Covid, avec les répercussions des difficultés économiques de mes clients. Notamment le petit jeu bien galère des événements grand public : « tu peux avoir lieu, adapte-toi, tiens bon… et puis finalement, ben non, ce ne sera pas possible ». Évidemment, pas simple d’un point de vue professionnel car il a fallu être disponible et réactive pour communiquer et contre-communiquer. Mais finalement, c’est un peu toujours comme ça dans la communication événementielle. Surtout lorsqu’on travaille avec les sports outdoor, très dépendants des aléas de la météo.

Mais quand je vous dis que 2020 a été peu ordinaire pour moi, c’est que j’ai quand même réussi à tirer pas mal de cartes chance cette année. Un joli cadeau de ma bonne étoile, celle qui me suit depuis si longtemps…

J’ai tiré ma 1ère carte chance il y a 11 ans

Et j’ai récolté cette année, les fruits de cette vieille décision. Sans aucun doute la plus importante de ma vie professionnelle. Petit retour en arrière… A l’automne 2008 quand j’ai décidé de lancer ma petite entreprise, le monde suffoquait en pleine crise des subprimes. Mon entourage m’a trouvé alors plutôt gonflée d’oser croire en ma bonne étoile au beau milieu d’une crise financière mondiale, qui rendait l’avenir incertain. Oui, mais 2008, c’est l’année de mes 30 ans et aussi celle où mon boss de l’époque a tenté d’abuser de moi. Je vous arrête tout de suite, ceci n’est pas un article #metoo. Il a abusé de ma confiance en usurpant mon identité à des fins financières personnelles. Je vous passe les détails mais c’est un dossier de cavalerie bancaire qui nous a amené aux Prud’Hommes dans un premier temps. Puis 8 ans plus tard au tribunal d’instance pour faire reconnaître le préjudice…

Bref, une longue histoire qui m’a franchement vaccinée du salariat traditionnel. C’est donc cette année-là que j’ai sauté le pas et que je suis devenue mon propre patron… Pardon, ma propre patronne (ça sonne mieux non ?) ! En épluchant avec attention les différents statuts juridiques pour créer mon entreprise, le hasard m’a mis sur le chemin de la coopérative d’activités et d’emploi. Et en pleine crise économique, pour me lancer sans filet en tant que freelance, le concept m’a plutôt rassuré ! D’ailleurs, 11 ans plus tard, j’y suis toujours…

Vous ne connaissez pas les coopératives d’activités et d’emploi (CAE) ?

Alors pour faire simple : on devient son propre employeur, en étant salarié.e (et la couverture sociale qui va avec, bien loin de l’incertitude du lendemain que connaissent les entrepreneurs individuels). On garde sa liberté dans l’exercice de son activité comme un indépendant. Vous me suivez ? Humm, je sens que je vous ai un peu perdu. Vous vous dites sans doute : comment être indépendant.e et salarié.e à la fois ? Hé bien en devenant entrepreneur.e-salarié.e dans une coopérative d’activités et d’emploi.

Promis, les détails du fonctionnement de la CAE feront l’objet d’un prochain article ! En attendant, vous pouvez jeter un oeil ici.

Pour le moment, revenons à nos moutons !

2020, blablabla Covid, les clients qui ne peuvent plus maintenir les mission signées (étant donné qu’ils ne peuvent plus maintenir leurs événements, voire leur entreprise pour les plus malchanceux), et mon statut d’entrepreneure-salariée en coopérative. Je disais donc que cette année, j’avais récolté les fruits de ma décision de fin 2008, quand j’ai choisi de développer mon activité de conseil en communication au sein d’une CAE. Ainsi, je fais partie des entrepreneur.e.s chanceux.ses qui ont pu toucher des aides de l’État, grâce au chômage partiel versé aux entreprises pouvant justifier de pertes exceptionnelles liées à la crise sanitaire.

Et voilà que je repense à ce que j’ai pu entendre depuis 11 ans, sur le fait que mes charges étaient beaucoup trop lourdes en CAE (50% de mon chiffre d’affaires en moyenne) et que je ferai mieux de devenir auto-entrepreneure car je gagnerai bien mieux ma vie… Toutes ces remarques sonnent maintenant bien creux. Car mes ami.e.s auto-entrepreneur.e.s ne se sentent pas vraiment aidés pour surmonter cette période compliquée.

Voilà donc mon premier coup de chance de l’année 2020. Avoir eu le pif 11 ans auparavant, de me dire que si tout devait partir en vrille, peut-être que je serai mieux protégée en tant que salariée qu’en tant que travailleuse indépendante… ça s’appelle avoir le nez creux je crois !?

2ème carte chance ou le pur coup de bol de la vie

Après 5 ans d’échecs bébé, de fausses-couches, de parcours PMA infructueux, c’est cette année qu’un petit être humain a décidé d’arriver tout seul comme un grand, au beau milieu de ce virus bien pourri. Évidemment, les premiers mois ont été assez stressant : « et si ça finissait encore comme les autres fois ? En plus y’a l’covid à l’hosto, pas le moment d’aller y prendre le thé… ».

Notre année 2020 a donc pris d’un seul coup une tournure tout à fait étonnante. Au lieu de confiner comme vous, j’ai tranquillement couvé mon petit œuf. Et notre joli bébé tout rose et plein de cheveux, est arrivé début octobre. Là encore coup de chance, entre les 2 confinements, pile dans cette courte période où les papas étaient autorisés dans les maternités. Ouf.
Et rebelote, nouvelle carte chance : le 2ème confinement et le couvre-feu ont gentiment glissé sur nous. Nous étions tellement cuits que nous ne serions pas sortis en soirée. De toute façon, à 20h on était déjà au lit.

Bref, le ralentissement de la vie économique en 2020 m’a permis de vivre une grossesse tranquille avec peu de travail. Et tout compte fait, ce n’était pas plus mal. Et mon activité en sommeil pour cause de congé maternité, n’a finalement pas trop subi les tracas et les incertitudes de l’automne dernier.

3ème carte chance : ouf, le vilain virus nous a épargné (pour le moment)

Comme beaucoup de monde, mes parents ont fini par croiser le virus en fin d’automne. Mais dans une version tellement light, qu’on a à peine eu le temps de s’inquiéter. Et eux sont maintenant plutôt rassurés. Nous, on est passé entre les mailles du filet. Honnêtement, on ne sait pas trop comment…

Je profite de ce petit paragraphe pour adresser mes pensées chaleureuses aux soignants qui ont croisé la version hardcore du méchant virus. Eux qui ont bossé comme des dingues toute l’année pour venir en aide aux malades les plus gravement atteints. J’ai également une pensée particulière pour ceux de nos amis qui n’ont pas eu notre chance et dont les proches ont été plus durement touchés. Vivement que tout cela soit dernière nous…

L’impression d’avoir traversé un orage avec un petit soleil au-dessus de la tête

Bref, je fais partie de la petite minorité de chanceuses qui finit l’année 2020 plutôt en forme et pleine de bonnes ondes bien positives.

J’ai pu prendre du recul sur mon activité et ma pratique professionnelle. Prendre le temps de réfléchir à tête reposée à ce que j’ai vraiment envie de vivre au quotidien dans mon travail. Et aussi à ce que je ne veux plus me laisser imposer (par le petit pourcentage de clients parfois indélicats que rencontrent tou.te.s les entrepreneur.e.s). J’ai aussi eu du temps pour lire pas mal d’articles et faire de la veille métier. De repenser mes prestations pour mieux rendre service à mes clients et en réaffirmant mes valeurs et mon éthique.

Je vous invite d’ailleurs à (re)visiter mon site web, qui a été dépoussiéré et étoffé ces derniers temps, pour mieux communiquer en 2021 !

La plus belle carte chance de ma vie…

La carte chance la plus importante de ma vie reste la rencontre avec mon compagnon, il y a 8 ans maintenant. Car chez nous, c’est l’égalité qui prime. Et donc c’est Doudou-Chéri le plus génial des maris (lui aussi salarié d’une coopérative, ben oui il semblerait qu’on s’attire), qui va s’occuper de Bébé-Chéri jusqu’à la fin de l’été. Je suis donc une femme comblée, qui peut sereinement reprendre le développement de son activité (car ma petite entreprise c’est un peu mon premier bébé), tout en profitant des tendres années de bébé avec son mari préféré (euh chéri).

Bref en 2020, j’ai plutôt eu de la chance et j’espère bien vous faire profiter de mes bonnes ondes en 2021 !
Vous avez un projet ? Vous avez besoin d’être accompagné.e pour communiquer en 2021 ? Et si nous en parlions…

Post-scriptum

Vous vous demandez peut-être pourquoi l’image d’illustration de cet article est un caddie plein de rouleaux de papier toilette ? Tout simplement parce que je pense que c’est l’anecdote croustillante qui me restera de cette année de grand n’importe quoi. Les gens ont eu peur de manquer de PQ… Personnellement j’ai eu peur de manquer de temps avec mes proches, mais pas de papier toilette.